lundi 21 août 2017

Igloo et autres grottes glacées

12 13 et 14 Aout
Gavarnie
TPST : 2 heures
Claire, Jean Marie + Alain, Nestor, Philippe

Samedi 12 : arrivée vers 11 heures au col des Tentes. Ballade espagnole vers le pic de l’Escoussane. Je craquerai avant la fin : vire assez large mais caillouteuse et instable au dessus d’une falaise de 200 mètres. Bien m’en a pris : en plus de la vire il fallait escalader un bloc, facile certes, mais au dessus des 200 mètres précédemment cités et sans aucune assurance…
Face nord du Taillon
Zone d"exploration du club de Lavaur dans les années 80





Fara de l'Escoussane


Petite escalade. Au dessous 200 mètres plein vide



Sommet de l'Escoussane
 Dimanche 13 : Alain souffre du genou depuis la descente de la veille, il rebrousse chemin peu après Boucharo. Nestor serpente entre les différentes entrées qu’il a découvertes il y a plus de 30 ans. Nous traversons la moraine et arrivons au bas de la cascade ou s’ouvre la grotte de l’Igloo. Nous ne l’avions pas trouvée l’an dernier avec Michel.
J’équipe le couloir incliné à 45°. Autrefois entièrement glacé, toute trace de cette époque a disparu. A la place un amoncellement de lames instables. Inutile d’essayer de purger. Toutes les plaques glissent les unes sur les autres. Tant bien que mal on arrive au dernier surplomb. Un spit est indispensable (30 ans plus tôt le ressaut n’existait pas, recouvert par la coulée glacée) . C’est Alain qui avait la trousse à spit …
Nous ne pouvons que contempler le fond de la cavité ou se dressait l’Igloo. A sa place un rocher. Sur le coté ce qui me semblait être la paroi, magnifiquement taillée de coups de gouge d’un mètre de diamètre, est en fait une ultime masse de glace, noirâtre. Le courant d’air qui l’a sculptée monte violemment. Une ouverture s’est dégagée ? Nous ne le saurons pas, faute de spit. Maintenant que je connais l’accès je reviendrai correctement équipé pour vérifier. D’autant plus qu’à moitié couloir une faille pénétrable s’est dégagée, bien ventilée également.
Photos à venir.



Entrée de l'Igloo


Lundi 13. Le genou ne s’est pas amélioré et Alain ne se sent pas en état de monter aux grottes des Isards. Il parait que la galerie récemment dégagée des glaces et que nous avions suivie l’an dernier avec Michel a été explorée par une équipe suisse et a donné un réseau de plusieurs kilomètres ? Rumeur ?
Faute de monter à la brèche nous faisons le tour du Cirque de Troumouse que je ne connaissais pas. 





dimanche 20 août 2017

La section sénior en action au Kondalé

19 Août 2017
Kondalé
Claire, Jean-Marie, Jean-Claude, Sylvain
TPST : 7 heures


En équipe réduite avec Jean-Marie le matin, histoire de préserver nos forces vives pour l'après-midi.

Absent lors des dernières sorties, je découvre les derniers aménagements. Tranchée avec mur de soutènement bicolore, gamate à roulette et plan incliné en stratifié chêne rustique...

A ce sujet, on ne peut que déplorer la réalisation de l'ouvrage, pas au niveau de la créativité des ateliers des Acacias.
Il eut paru évident au premier sot venu que la lame aval dusse recouvrir la lame amont de manière à éviter un blocage sec des roulettes qui viennent buter contre cette dernière à la remontée.

Si l'inventeur me lit...

Côté chantier, la "grande salle" est évacuée manu militari, avant un joli feu d'artifice qui a décollé une grande partie des débris végétaux collés aux parois jusqu'à la base du puits !

Nous remontons manger chez Jean-Claude, où l'intendance à une fois de plus réalisé des merveilles.

Faute de pouvoir trouver la limite entre repas régénérateur et abondance ankylosante, nous repartons tant que bien que mal au front, mais fort heureusement assistés de la jeune garde.

Jean-Claude s'aventure pour la première fois dans le tube Macron et s'interroge sur notre état mental.
Chacun à son poste, la dizaine de gamate du tir matinal est évacuée jusqu'à la tranchée, et la place est laissée nette pour une nouvelle intervention de l'artificier.

Avant de remonter, je me hasarde tout de même à envoyer mon casque en pointe dans l'orifice de 30 x 20 qui ponctue le tube. Mal m'en à pris. Certes un élargissement quasi pénétrable se profile à 2 tirs (soit 60 cm) mais il semble que la suite ne soit guère plus glorieuse, bien qu'elle semble pouvoir se creuser un peu au sol, dans le gravier.
Seul signe positif, ce courant d'air toujours très net toute la journée, nettement aspirant le matin, puis plus alternatif l'après-midi.

Mais les possibilités de stockage ne s'ouvrent pas et le trajet des gamates se rallonge.. Heureusement qu'à 57 ans de moyenne d'âge, l'équipe a encore de beaux jours devant elle...

vendredi 11 août 2017

Trou du Chasseur : le point

Profitant de la météo hivernale je passe la matinée sur PC.

Petit film sur quelques scènes marquantes qui donne une idée de la cavité :





Topo :






Remarque :

le trou s'ouvre à 246 mètres d'altitude ; à 250 m à l'est de Gaubeille.
Gaubeille s'ouvre à 273 mètres (imprécis) avec un point bas noyé(plusieurs) à -35 soit 238 mètres.
Notre trou du chasseur a un point bas à -23 soit 223 mètres c'est à dire 15 mètres en dessous de la zone noyée de Gaubeille.
Même s'il y a quelques erreurs d'altitude, force est de constater qu'on est bien au dessous !!!!
Géologues amateurs ou professionnels : merci pour vos commentaires ...

samedi 5 août 2017

Les derniers jours de Spiderman

Vendredi 4 juillet
Aven de Clergues Trassanel
Guillaume, JMarie + Noël
TPST : 8 heures

Vacances... Pourquoi ne pas faire enfin un peu de spéléo, de la vraie ?
Guillaume nous parle depuis un moment de cet aven. J'ai retrouvé l'entrée le mois dernier en allant à Coroluna. Je l'ai fait en ... 1988 ! 29 ans déjà ! A l'époque j'avais peur de tout : du vide, des étroitures... J'étais affublé, comme tous à l'époque, d'une Texair qui mettait en valeur ma souplesse déjà légendaire. Et je n'ai aucun mauvais souvenir de ce trou.

Occasion d'initier Noël aux verticales. Noël, ami savoyard, grand parcoureur de cimes été comme hiver, qui a découvert la spéléo il y a quelques années en passant la chatière de Mate Arnaude en apnée pour cause de pluviométrie tardive. Chaque été nous faisons une sortie mais les trous horizontaux intéressants du coin sont épuisés. Le Clergues fera l'affaire.

Descente sans problème. Le 1° puits est parfait pour initier : 6 fractios en une vingtaine de mètres que Noël franchit facilement. Tout baigne.

Puis ça se gâte. Passage étroit ou Noël perd pas mal d'énergie. Et on arrive au fameux Spiderman (que j'avais oublié). Guillaume équipe. Noël se lance, l'oeil inquiet. Et se coince ! Je le rejoins et débloque son descendeur. La poignée du stop lui coince un bout de viande. Couinement léger et il essaie de poursuivre. Force est de constater qu'il ne passera pas. Et que s'il passe il vivra la suite avec une angoisse terrible du retour. Pas du plaisir. Je propose à Guillaume de remonter avec Noël pendant qu'il équipe la suite. Pas franchement optimiste sur ma capacité à passer le Guillaume ! Il craint de se retrouver seul en bas. Je teste donc et je pense passer. 
Remontée. Re initiation savoyarde.
Et pendant que Noël rentre à Trassanel je redescends vers la faille. Aussi surprenant que ça paraisse je passe sans problème. La peur de se retrouver coincé tout seul dans cette infamie ? Satisfaction de ne pas avoir changé en 29 ans !!! (2° degré pour les ectoplasmes)

Je retrouve Guillaume après le puits du Tirefort. On erre un peu dans les failles remontantes et on arrive enfin à la cordelette de la salle Geneviève. Surprenant ce volume. Descente du puits des Canelures. Et remontée. Spiderman sans problème.

Pourquoi avoir laissé cette horreur du passage de l'araignée ? Pour réserver la cavité, facile par ailleurs, aux anorexiques et autres dénutris ? Un de ces jours quelqu'un s'y coincera. Pendu au câble je ne connais pas la durée moyenne de survie mais elle est bien inférieure au délai d'intervention des secours. Je ne sais pas si je reviendrai mais si c'est le cas ce ne sera pas à vide. Ce sera avec le Baygon ! Et du bleu !
Avis aux amateurs : si vous voulez tester le Spiderman actuel c'est le moment.

Pas de photos, mon appareil s'est noyé à Galamus avant hier ou il n'y avait pourtant presque pas d'eau.