dimanche 24 avril 2016

Match retour au Kondalé 5 à 1.

Dimanche 24 avril

TPST 4h
JM Escande en solo

Premier objectif tester la ligne électrique et trouver le défaut. J'avais fait un petit montage avec d'un coté une pile de 4.5V raccordée sur une fiche femelle et de l'autre une ampoule sur une mâle.
Malheureusement la pile n'a pas supporté la descente et s'est cassée dans le sac 0 à1.
Je veux utiliser le métrix que j'ai amené mais il a été secoué et ne s'allume pas, après démontage avec mon petit tournevis je ré-embroche la pile de 9v qui s’était démarguée. Je ferai les tests en remontant après avoir shunté le bas de la ligne.
Arrivé en bas le barrage est toujours vide et le fond baigne!! Le niveau d'eau est quand même un peu plus bas que la fois précédente.  La barre à mine, placée en travers permettra de limiter la trempette. Je renclanque la perceuse sur la mèche et la débloque dans la foulée. J'enchaine sur le trou du bas au centre et enfonce la mèche jusqu’à la garde. Juste avant de la retirer, le mandrin frotte sur la paroi et se détache de la perfo!! C'est là que j'apprécie d’être seul, tranquille, à l’abri des divers quolibets et autres fines remarques de mes habituels compagnons d'infortune.
Après une analyse critique de la situation internationale et une confrontation avec moi même de différents points de vue, je réussis à ré-accoupler le tout et poursuis les forages en me gardant bien de mouiller l'accu.
4 trous plus tard, 4 bougies placées et bourrées mi papier alu , mi argile.
Retour au bas du puits ou je teste avec succès la dernière longueur de la ligne du groupe et place le shunt en amont.
Une fois prêt pour la remonté, je déclenche le tir: le bruit est très sourd, ce qui est de bonne augure : 4/1
En remontant je teste les raccords et trouve celui qui est défectueux avec un écrou volage dans la fiche de terre qui empêche l'emboitement complet des prises : 5/1.

PS: après avoir vu un reportage sur les mineurs indigènes indépendants dans les Andes, je me suis inspiré de leurs méthodes ancestrales et éprouvées.
J'ai créé au fond un autel à la "grande Kondalette", déesse mère de la terre,avec quelques offrandes rituelles pour bénéficier de sa protection.
Ami désobeur , si tu veux écarter le mauvais œil, n’oublie pas de descendre quelques offrandes, de la gnôle de décapage, des feuilles de coca (ou de chichon), des croquettes pour chats noirs etc, pour les libations divinatoires.

Pélerinage

Samedi 23Avril 2016

Corniou (34) Jean Michel, Jean Marie
TPST : 5 heures

Pèlerinage sur les premières désobs de JMichel au siècle dernier. Tout ça pour changer du tirage de gamate et du ratage de tir.

1°étape : Font d’Abram. Marche d’approche : 1 mètres. Heureusement que le trou est bouché par quelques blocs, sinon on pourrait tomber dedans en sortant de la voiture.
Petite salle suivie d’un méandre bien ventilé. L’équipe s’était arrêtée découragée en 1980…
Lionel a repris le chantier et 3 mètres après le terminus l’obstination a payé avec la découverte d’un joli puits d’une vingtaine de mètres. 



Rafale perdue ???
 Au bas le méandre se poursuit avec un nouvel arrêt sur un rétrécissement (visible sur quelque mètres), bien ventilé également. Nous visitons un puits parallèle de bonne taille mais bouché par un éboulis.





2° étape : les Lapins. Cavité découverte par Lionel (encore une). Après une désobstruction enragée dans un éboulis ventilé il est arrivé sur un joli plan incliné donnant accès au réseau. Ici on ne retrouve pas l’ambiance des cavités du coin. Pas de concrétions ni de salles ocre ou bleues. Des méandre,s étroits, boueux. Jean Michel s’engage dans l’un deux, bien descendant, avec toutes les peines du monde pour s’en extraire. Nous trouvons bien le terminus ou un tir n’a pas été dégagé. Nous sortons les blocs mais il manque au moins une séance pour progresser. Le bruit de la rivière des lapins se fait entendre nettement.


Nous ne réussirons pas à trouver le passage vers les belles galeries décrites par Lionel. Ce sera pour une autre fois.

Journée tranquille et reposante en comparaison avec nos habituelles désobstructions.
La morale que l’on peut en retirer ? Pour passer il n’y a qu’une qualité qui paie :  opiniâtre ! 

mercredi 20 avril 2016

Match : Passage Macron / GPS : et 1, et 2 , et ... et ... et 5 / 0

S'il y a une sortie qui ne mérite pas 2 articles c'est bien celle-ci. Mais je l'avais déjà écrit donc autant le publier. 

Ce coup ci ça y est ! Le coup fatal va être porté au passage Macron. Les 70 cms qui nous empêchent de voir la suite vont sauter !
Tout est prêt : mèches, groupe (la ligne a été mise en place lors de notre dernière sortie), perfos…



Je descends avec Guillaume et Sylvain. JMichel reste en surface et il est convenu qu’il allumera le groupe à 10h30 et qu’on se mettra aussitôt à percer. Nous réglons nos montres…
On arrive au bas de la faille avant l’heure prévue, mais surprise : la conduite forcée est pleine de flotte !  1 / 0

Sylvain se couche et commence à écoper dans le bidon ad hoc. 
On avait vidé cette conduite il y a plus d’un an et depuis elle était sèche comme un os, même avec les pluies d’hiver. On alterne un bidon d’eau et deux gamates de gravats, vestiges de notre dernière sortie en duo. L’eau est stockée en amont dans un bassin artificiel étanchéisé par une bâche.
Au bout d’un moment JMichel se pointe. On l’entend râler de loin :
« bande de blaireaux le groupe ne varie pas : vous n’avez pas percé !!! »
On le calme. Et je suis désigné pour remonter rallumer le groupe (que l’on éteint pour les progressions : dans cette cavité humide il est délicat de ramper sur sur un câble vieux de plusieurs décennies alimenté en 220).
Il démarre au premier coup. Hé oui, Alain, même après plusieurs années ton réglage est toujours parfait !
Claire a fignolé le réchauffage de la daube sur une plaque néolithique.  En attendant leur remontée on se ballade en amont du ruisseau. Plusieurs pertes sont évidentes sur la rive droite.
L’équipe ressort enfin, toujours en vociférant « blaireau tu as pas allumé le groupe  etc… »
Force est de constater que le dit groupe tourne bien, mais … que la partie électrique a disjoncté. Ils n’ont donc pas pu percer. Guillaume est resté pour forer des pré-trous en 8 mm avec le perfo/acu. 
On décide d’attaquer la daube sans lui ; l’acu vide il remontera. Il est à peine midi et déjà 2 / 0  pour Macron

On ne fait pas les choses à moitié , noter le verre à pied...


Excellente la daube ! En ce qui concerne la préparation d’un chantier de désob, c’est limite, mais pour la daube, JMichel (c’est lui le cuisinier) se surpasse à chaque sortie !

Après quelques mésaventures dont lui seul a le secret, Sylvain nous quitte pour vaquer à ses occupations familiales, Claire rentre passer l’ap-midi à Trassanel. Guillaume qui a fini par nous rejoindre (il avait attendu un moment que les deux compères le rejoignent comme prévu) se calme l’appétit et les nerfs sur le sanglier.

Le groupe fonctionne, la perfo branchée directement tourne bien. Tout est OK pour la deuxième mi-temps.
JMichel s’engage, je le suis en prenant la perfo/acu au cas ou …. Critiques :
« On va être deux avec deux perfos c’est nul… »
« Ok on fera un duel à la perfo, je la prends quand même »
La bâche doit être percée : notre lac artificiel est à sec. 
Heureusement l’eau qui doit parcourir une quinzaine de mètres de faille ensablée n’est pas arrivée sur le terminus.
Arrivés sur le chantier : la perfo 220 ne fonctionne pas … Regard désespéré du maître d’ouvrage : il doit y avoir un bug sur les rallonges… 3 / 0

J’attaque le pré-trou de gauche en 17 mm. Puis celui de droite. Alors qu'il ne reste que quelques centimètres, l’acu rend l’âme. La mèche bien engagée refuse de sortir. Malgré tous nos efforts il faut se résoudre à la laisser en place.  4 / 0

Nous aurions du en rester là de notre humiliation. Mais… Mise en place de la bougie sur le trou de gauche, bourrage… On va voir ce qu’on va voir ! Ca pète bien ! Enfin un succès ! On se précipite pour voir le résultat et se délecter du tas de gravats : zéro ! nada ! rien ! Le tir a fait canon : 5 / 0

Six heures d’efforts à 4 pour 0 cm. Vraiment des amateurs ! Ce trou commence à nous gonfler ! Découragés ? Non, au contraire, quoi qu’il y ait derrière, cet obstacle devient une affaire « personnelle » entre lui et nous !

Soirée agréable à Villegly, ou plus de 70% des membres du club assistent au repas (c'est vrai qu'on est pas nombreux...). Plaisir de revoir des amis spéléos des deux régions.


dimanche 17 avril 2016

Tout a merdé!
Il y a des jours avec, c'était un samedi sans....
Samedi 16 avril , désob à Kondalé.
JME, JMB, SD, GB, CF
TPST 6h environ

L'ambition, démesurée, de la sortie c'était de changer de calibre dans la désob, en passant aux gros moyens:
groupe électrogène pour pouvoir foret sans retenu en diamètre 17mm et utiliser les "bougies" en quantité...
Une ligne électrique avait été mise en place dans le trou lors de la précédente sortie.
Les seuls points positifs ont été:
- le tube permettant de porter à 2 le groupe sur l'épaule, à l'africaine, sans se crever.
- la daube de sanglier (des hautes Corbières) qui a fait l’unanimité.
- la nouvelle mèche qui semble efficace.
- le groupe facile à démarrer.....
- le cours d'affutage de chaine de tronçonneuse par Jean Claude

Pour le reste, nos joyeux travailleurs ont trouvé le chantier inondé. Il a fallut remonter 140 litre d'eau dans le barrage en amont. Après le repas nous avons pu constater qu'il s'était vidé et qu'elle retournait tranquillement au fond!
 Le 220v n'est jamais arrivé au bout de la ligne (dans un premier temps le disjoncteur du groupe avait sauté, dans un second c'est la ligne qui foire).
Avec la perceuse sur accu,  qui a de plus en plus de mal pour amorcer la percussion, nous avons fait 5 avant-trous en 8, puis 2 ont été repris en 17. Malheureusement, JMB a séché le deuxième accu en fin de perçage et a laissé la belle mèche coincée dedans!!
J'ai placé une bougie dans le seul trou disponible avec pour résultat un magnifique canon!?

Moralité:
Je m'engage, dans la mesure ou je suis convenablement approvisionné à fournir régulièrement de la daube.
J'irais tester la ligne rapidement.
Pour l'instant le plus efficace dans cette roche "souple" c"est le cordeau de 12.

PS: j'ai essayé ma machine (chinoise) à affuter et ça marche très bien.

dimanche 10 avril 2016

Fin de crise

Le GPS remercie chaleureusement tous ceux qui ont donné de leur temps et de leur énergie pour trouver une solution équitable à la situation difficile, présente depuis le début de l'année.
Merci à tous et à bientôt sous terre.

vendredi 1 avril 2016

Charlie, à la poursuite du courant d’air



Samedi 26 Mars 2016
Trassanel Charlie
Philippe, Jean-Claude, Guillaume, Sylvain, Pierre, Jean-Marie
+ Claire, Raquel, Florence, Geneviève, Emile
TPST : 6 heures


Philippe en pleine crise mystico-écologique

 Lors de notre dernier passage la température extérieure était identique à celle de la cavité et le vent nul, le trou aspirait à bête. Aujourd’hui le soleil chauffe le versant. Et le vent du nord souffle nettement. Résultat : le courant d’air est quasiment nul ! Parfois une légère aspiration..

Paille à paille la désob avance régulièrement. Heureusement qu’on est assez nombreux pour remonter l’impressionnant volume de blocs qui monte du front de taille.
On a failli tomber en panne de papier alu pour le bourrage. Heureusement JClaude nous dépanne avec le papier d’emballage de son kiri.
Sylvain joue à la roulette minervoise en purgeant le plafond, bras et pied de biche tendus, reculades réflexes à la moindre alerte.
Le trou n’aspirant pas, c’est plus la faim que l’odeur de grillade qui nous fait ressortir. 


Nous rejoignons l’équipe « intendance » à l’ombre de quelques chênes verts.


Conséquence du festin ou habitude des jours de travail ? Le retour est difficile :


La faille bien nettoyée nous arrivons sur : un mur !
Seul un orifice au bas et à gauche du pied de biche (qui donne l’échelle) présente un intérêt.


Quelques grammes et quelques centimes d’euros plus tard, le mur est « démonté » :


Après évacuation des gravats on peut passer la tête dans la lucarne dégagée. Un tube parfaitement cylindrique d’une trentaine de cm de diamètre remonte sur 2 mètres. J’ai l’impression de voir le conduit de mon insert ! Le sommet semble bien bouché. Certains on parait-il perçu un léger zéphyr. Je ne l’ai pas senti mais je ne fais pas de résos ; je me suis déjà planté deux fois dans ce chantier. Je verrai plutôt la suite en haut du mur de la faille. A revoir un jour de courant d’air.



La remontée pourtant courte est exténuante. On est totalement cuits. Au fur à mesure de notre cheminement notre forme s’améliore… Un gazage modéré mais prolongé n’est certainement pas étranger.